Des actions pour amener des publics fragiles en promenade sur le Rhône

C’est un nom en forme d’anagramme qui traduit bien l’état d’esprit de cette association. Depuis quinze ans, “les Vents d’heures d’espoirs” (LVHE) lancent des actions en faveur des personnes en situation de handicap. « Elle a été créée par le directeur du lycée privé Sainte-Marie à Bagnols » rappelle André Simon, président de LVHE depuis sept ans. L’association permet aux élèves de l’établissement bagnolais de « s’impliquer dans des projets » de natures diverses, dans le Gard rhodanien ou à l’étranger dans un cadre humanitaire. « Ce sont des élèves de différentes filières de Sainte-Marie » explique celui qui est aussi enseignant en logistique dans ce lycée. Un facteur d’épanouissement pour les jeunes, et des supports pédagogiques inclusifs pour les enseignants.

L’une des actions phare de l’association est de promener des personnes en situation de handicap ou des résidents de maison de retraite en bateau ou jet ski sur le Rhône. « On a construit une descente handicapée au port de l’Ardoise en partenariat avec le 1er Reg, dans le cadre de l’atelier Défense et Citoyenneté du lycée » précise le coordinateur de cet atelier. « On a un ponton flottant de 200 m2 ».

Chaque année, « mais pas depuis deux ans à cause de la pandémie », l’association organise une dizaine de sorties sur le fleuve et une grande journée où plus de 150 personnes de 4 à 90 ans goûtent aux joies de la navigation, « en tout, on touche 400 personnes », venant d’IME (instituts médico-éducatifs) ou d’Ehpad (établissements d’hébergements pour personnes âgées dépendantes). « Les personnes tétraplégiques peuvent même faire du jet ski ! On les soulève avec un lève-malade, et on a fabriqué une coque adaptée pour les maintenir en place ». Les promenades sur l’eau sont aussi l’occasion de prendre conscience de la nécessité de « respecter la nature ».

Autre public visé : les blessés de guerre de la Légion, que l’association amène également faire un tour sur le fleuve. « On organise une journée pour eux chaque année ».

L’annulation des sorties pendant la période Covid n’a pas laissé inactifs les bénévoles des Vents d’heures d’espoirs. « On en a profité pour restaurer les coques des deux bateaux, remettre en état les matériels… ». Quant au ponton, il est mis à disposition des promeneurs chaque année de mars jusqu’à fin novembre.

Un projet avec des jeunes déficients intellectuels

Cette année, l’association a un autre projet en cours : la transformation d’un petit voilier, « le même type que celui du film Le Petit Baigneur » sourit le président, en un bateau propulsé par un moteur électrique solaire, grâce à l’installation de panneaux captant les rayons du soleil. « C’est une personne de Saint-Geniès-de-Comolas qui m’a proposé ce voilier » remercie André Simon. Au-delà du caractère écolo de cette rénovation, c’est également l’intégration de jeunes atteints de déficience intellectuelle qui est visée. « Des élèves de classe Ulis (unité localisée d’inclusion scolaire) le remettent en état. Ils pourront le piloter. Mais la partie moteur est assurée par les adultes. »

Si Les Vents d’Heures d’espoirs ne manquent pas de souffle, ils cherchent des bénévoles pour intégrer ce mouvement de solidarité auquel participent une vingtaine d’enseignants de Sainte-Marie.

Les dons sont les bienvenus pour soutenir les actions de l’association. Contact : andre.simon@lppbsm.eu